Une soirée grandement attendu...

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	Jacobo {Le tavernier}

	Qui a dit que tous les démons étaient sensiblement identiques? Que leur seul but est de faire régner la peur sur le monde qui les entoure? Eh bien celui qui l’a dit, a sans doute eu tord, car voici l’un des démons qui semblent passés outre ses « étiquettes » des démons : Jacobo. Lui, qui semblait n’avoir jamais aimé chasser, tuer, ou simplement propager la peur c’est exiler dans la cité immortelle dans le simple but de vivre comme les autres mortels. Si vous le croisez, vous remarquerez sans doute immédiatement sa race, car son physique ne l’en détrompe nullement, et malgré lui, l’énergie qu’il dégage ne reste pas moins négative. Mais ne vous fiez pas à la première impression, car Jacobo est un démon qui sait se tenir et qui a un certain savoir-vivre. Il n’est pas du genre à sauter sur les conclusions trop hâtives, et rare son les fois où la colère le prend. Mais faites gaffe, car malgré tout, un démon reste un démon, et si vous le cherchez… vous le trouverez inévitablement. Cependant, si vous savez comment vous y prendre, vous trouverez sans doute chez lui, un homme charmant qui aime par dessus tout le plaisir, eh oui, il recherche et apprécie grandement la luxure que la vie lui offre.


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Et voilà, le soir était enfin venu et le jeune Jacobo était enfin heureux de se lever. Les temps avaient été durs, ces dernières années, et le Dragon Dansant avait inévitablement subi les dégâts, mais le jour était enfin venu, la grande soirée était sur le point de commencer. Eh oui, Jacobo avait eu ouï dire que des voyageurs de part et d’autre viendraient ce soir, dans la cité immortelle et il avait organisé une soirée à la taverne. Invitant naturellement les invités, et les voyageurs à venir en ses lieux, prendre un peu de repos, qui plus est, et pour lui, en profiter pour renflouer ses coffres. Il en était plus que temps. Le soleil venait donc à peine de se coucher sur l’horizon, encore quelques heures à attendre et la soirée pourrait débuter. Jaccobo était dans sa suite, se préparant pour le grand évènement. Il se vêtit alors de ses plus beaux habits : un ensemble blanc, au motif orangé qui venait illuminer, comme par miracle, son regard perçant. Peignant sa chevelure ébène de façon à laisse les quelques mèches rebelles qui accentuaient son charme naturel. Fin prêt, replaçant, d’un geste des plus naturelles, l’encolure de sa veste avant de se retourner vers les demoiselles avec lesquelles, il avait passé une agréable nuit. Un doux sourire charmeur viendra étirer ses lèvres, attendant leurs approbations sur sa tenue, chose qui ne se fit pas prier. Il était temps, maintenant de descendre enfin, pour s’assurer que tout était bien en place. D’un pas assuré et confiant, il franchit le pan de la porte, descendit les escaliers, dans une gracieuseté hors pair, et enfin, finira son chemin sur le seuil de la pièce principale. Son regard se promena alors sur celle-ci. Les tables rondes étaient disposées ici et là dans la pièce et entourées de magnifique chaise en bois, sculpté à la main où trônaient sur les barreaux des dossiers de magnifiques dragons. Les pieds de table étaient tout aussi sculptés, ou l’on retrouvait deux dragons qui semblaient dans une position pour maintenir un objet, soit la plateforme de la table. Les positions des tables laissaient un espace vide au centre, afin de pouvoir laisser ceux qui désireraient danser, le faire. Les fenêtres étaient recouvertes d’un joli tissu semi-transparent rouge et noir, et les murs, tapissés d’un revêtement rappelant le velours et laissant planer dans l’endroit un air chaleureux. Et finalement, un petit coin dédié aux musiciens qui étaient en train de s’installer, pour la soirée. Un nouveau sourire naquit alors. Tout était parfait. Manquaient plus que les convives et enfin, la soirée débuterait. Il se dirigea donc vers la porte, pour l’ouvrir et venir allumer, à l’aide d’une allumette, les deux torches s’y trouvant, ce qui signifiait que la taverne était ouverte. Maintenant, il ne restait plus qu’à attendre gentiment.

Le soleil se couchait donc sur l’horizon de l’ouest emportant avec lui tout les bruits de la vie en général. Les villages tombaient lentement dans ce qu’on appelait la tranquillité, les familles de nouveau chez eux, après une longue journée de travail, et se reposaient tranquillement dans leur chaleureuse demeure. Mais ce soir, il y avait quelque chose de différent disait-on, car la cité immortelle avait eu vent que l’arrivé de voyageurs étaient imminent, on racontait même, qu’ils devaient arriver ce soir, et alors la ville semblait un peu plus animé. Certaines boutiques étaient encore ouvertes, et les tavernes étaient pleines à craquer. Un peu de vie dans cette ville pour une heure peu tardive.

Cela dit, les rumeurs étaient inévitablement fondées, car à l’est, un bruit de sabot martelant le sol humide de la région. C’était un magnifique destrier au pelage de charbon et à la crinière longue, et sur son dos, reposait le corps d’une dame, emmitouflé dans sa cape et sa capuche qui cachait son visage aux curieux. Le cheval ralenti alors, sous la demander de sa maîtresse, tombant ainsi au pas et se faufila dans la ville principale. Le regard de l’être se promena sur les personnes qui la regardaient arriver, et sur les bâtiments ou reposait quelques affiches ici et là pour les boutiques. Mais son regard finira par s’arrêter sur l’une d’elles. Un mouvement, elle tire sur les rênes et sa monture s’arrête délicatement. C’était une affiche peu ordinaire, c’était un parchemin ou, sur le coin supérieur droit trônait un magnifique dragon accompagné des mots « Le Dragon Dansant ». Quel était donc cet endroit? Elle ne le connaissait pas encore, mais l’affiche semblait inviter tous les voyageurs, pour se détendre en cette soirée. La lycan détourna lentement son regard, et ordonna à Shaitan de s’avancer. Si cette affiche annonçait cela, c’est qu’elle n’était sans doute pas la seule à venir en cette cité en ses temps, car les villageois semblaient tous attendre cela… Enfin… elle avait une décision à prendre, après tout, elle se devait de se reposer après une longue journée de route, et pour le moment, le seul endroit qui lui semblait intéressent était le Dragon Dansant.

Son choix s’avérait difficile néanmoins, continuer sa route, ou passer la nuit ici. Perdu dans ses songes, Kiowa ne sembla même pas s’apercevoir du chemin que prenait l’animal, et puis, elle viendra redresser le regard et découvrit avec stupeur qu’elle se retrouvait en face du Dragon Dansant. Cette énorme bâtisse portait essentiellement son nom. Assez grand, semble-t-il, pour accueillir un vrai dragon, et d’un premier regard l’endroit semblait un peu plus confortable même. Un instant de réflexion, et lentement, arrêtant de nouveau sa monture, pour en descendre lentement. S’approcha d’un barreau pour y nouer l’une des rênes. Une main se lève, se posant sur l’encolure de l’animal qu’elle caressa doucement, avant de la quitter. Marchant ainsi vers l’entrée de la taverne.

Un moment d’hésitation, et voilà, elle viendra pousser la porte majestueuse et avança de quelques pas à l’intérieur. Découvrant ainsi le décore un peu plus excentrique, mais fort chaleureux. L’endroit était encore peu peuplé, mais la soirée ne faisait inévitablement que commencer.

Ses longs cheveux noir volants dans la brise fraîche annonciatrice du couché du soleil, une jeune femme se tenait contre la rembarde d'un toit, captivée par la disparition des derniers rayons de lumière. Son regard scrutait l'horizon à la recherche d'un signe, même si elle ne savait lequel. Une longue cape noir recouvrait tout son corps à l'exception de sa tête. Son visage était fin et harmonieux, et elle possédait une teinte laiteuse que l'on ne préserve qu'à l'abri du soleil. Lorsque la dernière lueur s'éteignit, elle fit demi-tour et se dirigea vers la porte à l'autre extrémité du toit. Elle avançait avec une démarche d'une grâce et d'une fluidité que certains qualifiraient de divines, et ils ne se trompaient pas vraiment. Non que la jeune femme est une quelconque origine divine, mais un des surnoms qu'on lui avait donné il y avait de cela quelques années. "L'Enchanteresse Divine", voilà comment on l'avait surnommée dans le village de Lionis. La non plus, n'y voyer aucune allusion à de la magie. Cette jeune femme ne pratique pas vraiment la magie. Certes, elle a quelques capacités surnaturelles, mais pas de magie.
Mais revenons à notre sujet. Remettant ses cheveux en place d'un coup de main habile, elle ouvrit la porte en bois, qui ne s'ouvrit pas sans émettre un petit grincement de mécontentement, et s'engouffra dans les ténèbres des escaliers qui s'offraient devant elle. Arrivée en bas, toujours dans le noir, elle saisit la poignée de l'autre porte comme si elle la voyait, et se retrouva dans un large couloir illuminé par plusieurs torches suspendues aux murs. Un bruit de fond provenait du bout du couloir où la lumière était encore plus intense. Refermant le battant dans un claquement sec, elle marcha d'un pas tranquille, le bruit de fond se faisant de plus en plus distinct. Arrivée au bout, elle se pencha au-dessus de la barrière qui surplombait la grande salle.

L'auberge du Dragon Dansant était une belle auberge, elle n'avait rien à redire la dessus. Le mobilier avait été fait sur-mesure à la demande du propriétaire. Tous les meubles arboraient dans leurs décorations des dragons sculptés d'une rare beauté. Mais les chaises et tables ne faisaient pas tout. Sur toutes les fenêtres étaient tirées des rideaux rouge et noir qui donnait une ambiance discrête mais conviviale. Et ces deux couleurs allaient bien aux dragons. La pièce était chaudement éclairée par une large cheminée et de nombreux cierges et torches. La taverne était en pleine effervéçance, tous les serveurs courant deci delà sous la direction impérieuse du propriétaire qui supervisait l'ensemble. Ce soir allait être une grande soirée, comme à chaque fin de cycle. Le fait que des visiteurs arrivaient dans la capitale à cette période était fréquent, et tout le monde s'y préparait.
S'accoudant à la rembarde, la jeune femme à la chevelure de jais observa avec un air amusé l'agitation en contre-bas. Puis au moment où son regard passait sur l'aubergiste, ce dernier leva la tête et avisa de la spéctatrice. Dun signe de la main, il l'invita à descendre, ce qu'elle fit sans se faire prier. Descendant les marches d'une démarche souple mais sans comparaison avec celle qu'elle avait arboré sur le toit, elle rejoignit le rez-de-chaussé pour ensuite aller s'assoir au bar en face du patron. Deux commits s'arrêtèrent un instant de travailler tandis qu'elle passait devant eux, leurs yeux admirant son visage, jusqu'à ce que l'aubergiste se racle bruyament la gorge pour les faire retourner au boulot. Mais ce n'étaient pas les seuls à avoir braqués leurs yeux avides sur la demoiselle mystérieuse. De rares clients, pour la plus part des habitués venus tôt pour être sur d'avoir leur table, n'avaient pas quitté la femme des yeux. Mais cette dernière les ignorait superbement, s'asseyant à moitié sur un tabouret, faisant attention que sa cape ne révèle rien de son corps dissimulé. Puis elle offrit au patron un sourire timide alors qu'il lui glissait un gobelet de vin devant elle. La voix de l'homme résonna, grave et attirante. On aurait dit qu'elle recélait des tentations aux combiens intéressantes. La voix de la jeune femme était au contraire douce et sensuelle, chantante et cristaline à la fois.

-Tenez, Mademoiselle Sinaë. Le soirée s'annoce fraîche ce soir. Enfin dehors. Il risque de faire très vite chaud ici ce soir.

-Je pense aussi. Et merci pour le vin. Quand souhaitez-vous que je monte sur scène?

-Ne vous inquiétez pas pour cela. Je n'ai pas signalé aux autres que "l'Etoile Dansante" nous ferait l'honneur de sa présence ce soir. Je préfère leur faire la surprise, donc je vous ferai signe au moment approprié.

-Je vois que vous savez gérer votre affaire. Très bien, j'attendrais votre bon-vouloir. Souhaitez-vous que je reste à l'abri des regards ou puis-je me méler à la foule? Peut être qu'une introduction sur la piste de danse ferai un bon effet avant que je ne monte sur l'estrade?

Une estrade en bois, haute d'un mètre dont on accédait par trois marches sur le côté, avait été monté dans un des coin de la salle, à la vue de tous. Là allait défiler au fil de la soirée de nombreux artistes en tout genre, bardes, jongleurs et petits magiciens ou illusionistes. Chacun allait faire son petit numéro et espérait recevoir des pièces de la part des clients. Bien sûr, le propriétaire prélevait une petite taxe sur les bénéfices de l'artiste. Les affaires sont les affaires.

-Non, bien au contraire. Votre idée est assez originale, je pense que ça fera un très bon effet. Plus vous faites un succés, plus je serais heureux.

-Rien n'est plus avare qu'un démon... sauf un nain. N'est-ce pas Jacobo?

-Allons allons, ne commençons pas les jeux de mots. Je crois d'ailleurs qu'en plus de savoir utiliser votre corps d'une manière incomparable dans toutes les terres, vous possédez une voix qui est aussi envoutante que...

Il n'eut pas le loisir de finir que la jeune femme avait posé un doigt fin sur les lèvres du démon. Un geste qui aurait été d'une exquise sensualité si le regard de la demoiselle n'était pas aussi glacial que la mort.

-Pas un mot de plus, je vous pris. Je suis ici pour une seule chose, et ce n'est pas pour chanter. Ma voix que vous trouvez si charmante se révèle être quelque chose d'extrêment dangereux dans certaines situations. Alors vous devrez vous contentez de ce qui était prévu.

Sur les derniers mots, son regard s'était fait chaleureux et son sourire timide était réapparu comme par magie sur ses lèvres pulpeuses. Mais Jacobo savait bien qu'il ne fallait pas jouer avec le feu, même quand il semble éteint. Prenant délicatement la main de la demoiselle, il y déposa un léger baiser.

-Fort bien, je me plis à vos désirs, Isilwen Sinaë, charmante demoiselle elfique. Sur ce, je vais vous laissez profitez de la soirée. Il me reste encore plusieurs choses à préparer. A bientôt.

Jacobo inclina une dernière fois la tête puis se dirigea d'une démarche royale vers les cuisines, dont s'échappait une odeur des plus aléchantes. A l'inverse de ses semblables elfes, Isilwen se nourrissait rarement, et exclusivement de viande bien saignante quand elle le devait. Peu de personnes savaient pourquoi, et personnes ne voulaient réellement le savoir. Sirotant son verre de vin, Isilwen s'accouda au bar tout en se perdant dans ses pensées. Elle avait débarquée trois jours plutôt, et avait vite trouvé du travail auprès de Jacobo. Ce dernier lui avait proposé de lui offrir le gîte et le couvert ces trois nuits avec pour contre-partie qu'elle ne se produise nul part. En fait il voulait la garder pour cette soirée, et elle l'avait bien compris.
Elle ne remarqua pas quand la porte d'entrée s'ouvrit pour laisser passer une étrangère cachée dans les replis de sa cape. Au même instant, un jeune elfe qui semblait être un barde vint s'assoir à côté d'elle d'un air serein. Ce dernier commença à s'adresser à elle, la draguant ouvertement sans qu'elle ait besoin de répondre. En fait, il l'agaçait plus qu'autre chose, mais elle le laissait parler. Quand il en aurait assez, il arrêterai.

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	Jacobo {Le tavernier}

	Qui a dit que tous les démons étaient sensiblement identiques? Que leur seul but est de faire régner la peur sur le monde qui les entoure? Eh bien celui qui l’a dit, a sans doute eu tord, car voici l’un des démons qui semblent passés outre ses « étiquettes » des démons : Jacobo. Lui, qui semblait n’avoir jamais aimé chasser, tuer, ou simplement propager la peur c’est exiler dans la cité immortelle dans le simple but de vivre comme les autres mortels. Si vous le croisez, vous remarquerez sans doute immédiatement sa race, car son physique ne l’en détrompe nullement, et malgré lui, l’énergie qu’il dégage ne reste pas moins négative. Mais ne vous fiez pas à la première impression, car Jacobo est un démon qui sait se tenir et qui a un certain savoir-vivre. Il n’est pas du genre à sauter sur les conclusions trop hâtives, et rare son les fois où la colère le prend. Mais faites gaffe, car malgré tout, un démon reste un démon, et si vous le cherchez… vous le trouverez inévitablement. Cependant, si vous savez comment vous y prendre, vous trouverez sans doute chez lui, un homme charmant qui aime par dessus tout le plaisir, eh oui, il recherche et apprécie grandement la luxure que la vie lui offre.


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Et voilà, les gens commençaient lentement à entrer dans la taverne. Les tables qui était vides faisaient tôt de se remplir, encore quelques heures et la taverne serait sans doute plein à craqué. D'ailleurs, c’était exactement ce que Jacobo espérait tant. Les affaires ne pourraient que bien aller, et à cette vue, il ne put réprimer un sourire satisfait. C’était à se moment précis, alors que la jeune Sinëa s’était installée au comptoir, et avait échangé quelques paroles, plutôt courtes, mais pleines de bon sens, que le regard du démon glissa sur la salle et viendra alors s’arrêter sur l’être qui venait d’entré. En fait, ce fut le bruit de la porte, se refermant, qui avait naturellement attiré son attention. De son regard unique, il viendra simplement la détailler de la tête au pied, chose qui fut un peu plus difficile, car l’être semblait tenir, à rester caché sous une cape. Cela dit, ce ne fut pas pour autant que notre jeune démon ne perdit son sourire. Eh non, vu les allures de la nouvelle venue, il ne put qu’en déduire qu’elle était l’un de ses nombreux voyageurs qui devaient venir de par et d’autre de la cité immortelle. Jacobo viendra alors à oublier complètement Isilwen, tout comme l’elfe qui venait de la rejoindre au comptoir. Quittant alors le derrière de ce meuble de bois aux gravures représentant une bataille entre des dragons, pour se détourner vers les cuisines sans pour autant oublier cette nouvelle arrivée. Il profitait de ce temps de retrait pour ordonner à ses employés aux cuisines de s’activer un peu sur les plats à préparer. Ce fut plusieurs minutes plus tard, qu’enfin, il revint alors, derrière un serveur qui maintenant un plateau empli de chope et de coupe scintillante sous la lumière.

À peine avait-elle mis le pied à l’intérieur, que déjà elle s’arrêtait, retirant sa main de sur la porte, pour la laisser se refermer d’elle-même derrière elle. Son regard noisette, viendra alors délicatement se poser sur le décor, puis sur les gens présents, qui avaient tous, l’un après les autres, arrêter leurs conversations pour tourner leurs regards sur la nouvelle venue… qui dans le cas présent était sans nul doute, elle.

Kiowa garde alors le silence, ne sachant pas trop que faire, ou que dire. Le silence dans lequel venait de plonger la taverne était devenu un peu plus insupportable. Devenant lourd, et froid même, que notre jeune voyageuse finira par baisser la tête, et ainsi se cacher un peu sous sa capuche. Prenant son courage à deux mains, elle fit un pas, puis un second en direction du comptoir. Du coup, le geste suffit alors à détourner légèrement l’attention des gens, dont certain, bien que très peu, reprenaient leurs conversations. À l’évidence, ils n’avaient pas l’habitude des nouveaux venus…

Silencieuse, comme précédemment, elle se faufilait donc vers le comptoir, d’un pas plutôt rapide, comme si elle voulait fuir quelques choses. Kiowa se posta donc lentement sur un banc, non loin de l’elfe vampire, qu’elle ne semblait nullement remarquer, ou du moins, n’y portant, dans l’immédiat, aucune importance.

- Bonsoir

Voilà la capuche se redresse légèrement, signe alors qu’elle tentait de regarder celui qui venait de lui parler. Ainsi, ses orbites vitreux, qui lui servaient d’yeux, se dressèrent sur le démon à la chevelure ébène. Un doux sentiment l’enivra, presque charmer du premier regard sur le démon, mais à la différence près, qu’elle pouvait aisément passer outre cela… soit, désormais c’était à son tour, de profiter du temps qui lui était alloué, avant de répondre, pour le détailler rapidement. Enfin, ses lèvres s’étirent, esquissant un maigre sourire, puis viendront légèrement se séparer, et laisser entendre les premières tonalités de ses deux syllabes harmonieuse et mélodieuse.

- hum… Bonsoir

Cette voix était unique, d’une totalité doucereuse et mélodieuse, chaque parole franchissant ses lèvres fines, amenait l’envie de l’entendre de nouveau. C’était typique sans doute, chez les êtres comme elle, mais comme tous avaient un chant différent, et une façon bien à eux de l’interpréter, cela les rendait tous uniques.